C’est décidé : je me lance dans le speedun. J’y pensais depuis plusieurs mois, ça me faisait toujours envie quand je voyais les performances incroyables de speedrunners mais surtout de voir leur joie quand ils repoussaient leurs limites pour battre leurs records personnels. Évidemment, les WR (World Records) sont toujours spectaculaires, mais c’est surtout la philosophie du monde du speedrun qui m’a séduit : on joue pour être meilleur, pas forcément pour être le meilleur. En plus de ça, je suis plutôt curieux de découvrir comment se fabrique une run : quelles sont les étapes pour atteindre un niveau de maitrise suffisant pour littéralement rouler sur un jeu, exploiter ses moindres failles pour prendre les raccourcis les plus inattendus et parfois même suivre des chemins totalement imprévus par les créateurs du jeu ?
Comme j’ai dit, j’y pensais déjà depuis longtemps sans franchement me décider sur le jeu qui marquera mon entrée. Le choix est difficile: Si c’est trop long, c’est décourageant tant la quantité d’informations à retenir pour faire une run complète est gigantesque et se rater à mi-parcours signifie jeter en l’air plusieurs dizaines de minutes, voire plusieurs heures de jeux. Si c’est trop court, la qualité d’exécution sera le facteur déterminant de la performance et ça ne me plait pas. Je joue déjà suffisamment aux jeux de combat pour avoir ma dose de tech skill. J’ai besoin d’un jeu moins technique, d’une épreuve qui requiert d’avantage l’organisation que l’exécution. Il me fallait un jeu qui me plaise, que je maitrise déjà et que j’aimerais refaire des dizaines, voire des centaines de fois. Par hasard, je tombais sur le jeu qui satisferait tous ces points et serait un parfait compromis ; un jeu de mon enfance, qui en plus de me plaire me rappellerait de bons moments d’insouciance : Pikmin sur Nintendo GameCube.
Bon, pour être honnête, au moment où j’écris ces lignes j’ai déjà commencé à m’entrainer, à me renseigner sur les mécanismes avancées du jeu, sur les routes optimales à prendre, sur les limites, les points critiques d’une run, les segments les plus simples, les plus complexes, etc. Ça fait beaucoup de choses, et j’ai dû fouiller et trouver par moi-même toutes ces ressources, étant un complet néophyte dans cette discipline. J’en viens alors à l’objectif de cette série d’articles : raconter mon expérience personnelle de la découverte de la pratique du speedrun et documenter mes tâtonnements, mes réussites, mes échecs, montrer aux gens à quel point cela peut être difficile mais loin d’être inaccessible pour peu qu’on y consacre un peu de temps, de réflexion et de pratique.
J’espère sincèrement trouver la motivation de continuer cette série, car je pense qu’elle serait d’une réelle utilité pour celles et ceux qui comme moi plongent dans ce monde. Ça sera également l’occasion de sortir un peu la tête du jeu pour faire un point sur mon avancée et me maintenir motivé pour progresser. Je ne suis pas sûr de réussir une performance, mais je suis certain de découvrir des choses insoupçonnées et que mon regard sur ce jeu que je connais tant changera radicalement.
En bonus, je vous partage une vidéo de Laupok qui m’a motivé à me lancer dans cette aventure. Il pratique lui-même le speedrun sur plusieurs jeux et présente des runs intéressantes et particulières. Dans cette vidéo, il partage ses conseils pour démarrer le speedrun d’un jeu, où trouver les bonnes ressources, etc. Pour les prochains épisodes de cette série d’articles, je présenterait principalement une application de ses conseils dans mon cas particulier du jeu Pikmin.
En espérant vous retrouver prochainement au prochain épisode 😉